Exposition " Couples de rêves"

(actualisé le ) par A.C. Martini

Exposition « Couples de rêves »

Après avoir était exposée dans plusieurs villes françaises, et avant de prendre la direction du Portugal, l’exposition « Couples de rêves » du collectif d’artistes Border Lovers s’est installée, pour une durée de 15 jours, au CDI du lycée Alexandre Dumas à Saint Cloud (92).
Cette exposition a été conçue dans le cadre de la "Saison Croisée France-Portugal 2022" et présente des couples imaginaires de personnalités françaises et portugaises liées par des intérêts ou des idéaux communs.
Le 6 février à 18h, le « vernissage » a eu lieu en présence des élèves, des parents, des professeurs Ana Cristina Martini et Carla Lourenço, de la direction du lycée et de l’artiste Nathalie Afonso, qui a donné des informations sur la vingtaine de tableaux exposés.
Ana Carolina et Diogo

Interview de l’artiste peintre Nathalie Afonso

Pour être artiste, quel a été votre parcours scolaire ?
J’ai fréquenté une école supérieure d’art, un lycée artistique puis j’ai intégré l’école Boule, à Nation, Paris.

Vous avez toujours voulu être peintre ?
J’ai toujours voulu être peintre, depuis toute petite. Mais comme on disait qu’être peintre n’apportait pas de succès et qu’on gagnait peu d’argent, j’ai décidé de me diriger vers l’architecture. Lorsque j’ai terminé ce cursus, je suis allée travailler dans la construction civile au Portugal. Comme je gagnais très peu, j’ai commencé à peindre et à vendre mes toiles. Puis je suis rentré en France (j’avais moins de 25 ans à l’époque) et j’ai cherché un emploi dans un bureau. Je suis partie, peu après, aux États-Unis et j’y suis restée 5 ans. Je suis aussi allée au Canada, en Suède, en Italie où j’ai travaillé comme coloriste. Puis j’ai ouvert mon studio en France et j’ai actuellement 325 étudiants. L’année dernière, la France m’a décerné la Médaille de Vermeil, qui est la plus haute distinction qui existe dans les Arts des Sciences et des Lettres pour l’ensemble de l’œuvre que j’ai développée. Et cette année, j’ai été choisi comme artiste francophone de l’année et je vais avoir une exposition au Louvre en octobre. Je serai au Parlement de Strasbourg le 10 juin, jour du Portugal. J’ai également été invitée par l’Ordre à la fête de Nossa Senhora da Agonia, en août, à Viana do Castelo. Je suis présent sur Twitter, Instagram et Facebook à : @afonsonathalieartiste

Quel est votre peintre préféré ?
Jérôme Bosch et Le Caravage sont des peintres que j’adore. Dans la peinture portugaise, j’aime beaucoup Paula Rego qui est décédée l’année dernière. J’ai la chance d’avoir certaines de ses oeuvres.

En plus de la peinture, avez-vous créé d’autres œuvres d’art ?
Oui,de la sculpture. L’année dernière j’ai réalisé une sculpture du Général de Gaulle, pour la ville de Valenton. J’ai aussi réalisé une sculpture du Parton de l’Hôpital de Villeneuve Saint Georges. Il y a aussi des sculptures à moi dans certains parcs. Je fais des azulejos, on peut en voir à Crosne, j’ai des azulejos dans plusieurs villes de l’Algarve. Je pense que je suis la seule à fabriquer des azulejos en France pour le Portugal Bref, je fais un peu de tout. En août, si vous êtes au Portugal, à Viana do Castelo, je peindrai… en réalité virtuelle ! Et, en juillet, je serai présente à la Japan Expo.

Parmi les travaux que vous avez réalisés, quel est celui qui vous a donné le plus de satisfaction ?
C’est le portrait de Sousa Mendes avec Joséphine Backer qui se trouve à l’Ambassade du Portugal à Paris.

Combien de temps a-t-il fallu pour peindre chacune de ces peintures ?
Une heure ! C’est pourquoi les gens m’appellent pour peindre en direct.

Souhaitez-vous transmettre un message spécifique à travers le travail que vous développez ?
Oui, avant tout un message pour les femmes ! Pour réussir dans ce domaine, il faut beaucoup de travail, je n’ai jamais été au chômage, mais beaucoup de gens pensent qu’avec ce parcours, il est difficile de trouver du travail.

Pouvez-vous nous parler de votre prochain projet ?
Je vais travailler sur Aristides de Sousa Mendes, le consul. C’est son petit-fils qui m’a demandé de travailler sur son grand-père. Je ferai aussi un travail sur les marranes (juifs) car je suis aussi marrane. Un musée juif va ouvrir à Lisbonne en bordure de Belém. Et je travaille sur un livre qui traite du judaïsme aujourd’hui : en France, au Portugal et à Amsterdam.
Joanna, Alexandra, Beatriz et Loane